Poule de réforme

Bien connaître l’anatomie et le fonctionnement physiologique de son animal de compagnie c’est avant tout mieux comprendre ses besoins et ses comportements.

Tout d’abord, au vu de la classification des espèces, la poule fait partie des oiseaux, et plus précisément de la famille des gallinacés. Cette catégorie englobe les oiseaux de basse-cour dits terrestres comme les dindons, les pintades, les paons, les faisans, ou encore les cailles. Ceux-ci ont la particularité d’être des oiseaux lourds, possédant des pattes et un bec robustes. L’anatomie de la poule ne lui permet pas de voler réellement.

 

Une tête avec une crête ! 

tête de poule

Attardons-nous un peu sur l’étonnante tête de la poule. Elle se différencie des autres oiseaux en arborant fièrement une crête et des barbillons. Ces particularité anatomiques propre à la poule sont en fait des caractères sexuels secondaires. Ils sont très vascularisés, ce qui permet à la poule de réguler sa température.

La crête, qui est située au sommet du crâne, peut prendre différentes formes selon les races. Chez la jeune poule, elle se développe et se colore à mesure qu’elle atteint sa maturité sexuelle. Celle-ci reste néanmoins moins imposante que chez le coq.

Les barbillons quant à eux pendent sous le bec.

Vous voyez peut-être à côté de l’œil des plumes d’oreilles. Celles-ci protègent l’orifice du conduit auditif. Juste en dessous se trouve des excroissances charnues : les oreillons.

 

Un bec à tout faire !

Le bec est un outil multifonction ! Il sert à picorer et à boire bien sûr, mais pas seulement. La poule peut s’en servir comme une arme en cas d’attaque. Elle s’en sert également pour nettoyer et lisser le plumage. La poule peut également s’en servir pour rassembler les constituants de son nid, ou aider les poussins à sortir de l’œuf, qui eux-mêmes se servent de leur bec pour casser leur coquille. Enfin, le coq s’accroche au cou de la poule avec son bec pour garder l’équilibre lors de l’accouplement. Le bec ne peut donc pas être réduit à une simple bouche, il serait l’équivalent d’une main chez l’homme.

 

Des pattes surpuissantes !

La poule possède des pattes très puissantes ! Rien d’étonnant pour ces animaux marcheurs qui passent la moitié de leur temps à gratter le sol. Ces pattes sont recouvertes d’écailles protectrices, et se terminent par des ongles qui font office de scarificateur. Adieu la mousse dans votre pelouse ! Ces ongles très solides poussent continuellement pour compenser l’usure liée au grattage. Normalement vous n’avez pas à les couper.

La morphologie des doigts (3 à l’avant et 1 à l’arrière) est parfaitement adaptée au perchage sur les branches. En résumé, les pattes de la poule lui permettent de gratter la terre efficacement afin d’y trouver sa nourriture, et de rester perchée sur un support en hauteur durant la nuit.

 

Les plumes et les ailes : une aide au vol.

Le rôle principal des plumes est la protection du corps contre l’eau et le froid.

Entre août et octobre, avec la diminution de la durée du jour, les poules opèrent une mue qui consiste à renouveler presque toutes les plumes du corps en prévision des intempéries et du froid de l’hiver. Un article complet est consacré à la mue en cliquant ici.

Le plumage, fait de kératine comme nos ongles et nos cheveux, constitue 5% du poids de la poule. Il permet également une assistance au vol, même si ce n’est pas la spécialité de la poule.

En effet les ailes ne peuvent pas supporter le poids du corps sur de longues distances. Les petits gabarits seront capables de voler plusieurs mètres, tandis que les races plus lourdes ne feront que de petits bonds au ras du sol. Cette capacité réduite au vol est surtout utilisée pour se percher ou s’enfuir en cas de panique.

 

La digestion d’une poule, avec des cailloux…

C’est bien connu : les poules n’ont pas de dents ! Elles ingèrent alors des petits cailloux qui auront pour fonction de broyer les aliments dans leur gésier. Ces petits cailloux sont essentiels, elles en ingèrent tous les jours. Si elles ne peuvent pas en trouver naturellement dans leur enclos, vous devez leur en fournir. Cela s’achète en animalerie et se nomme : le gritt. Pour en savoir, un article sur l’alimentation des poules est à votre disposition.

Les aliments commencent leur digestion dans le jabot qui se situe au niveau de la poitrine et représente à peu près la taille d’une balle de golf. En palpant la poule à cet endroit en fin de journée, on peut deviner les graines à l’intérieur, ce qui représente son bol alimentaire du jour.

Les aliments transitent ensuite vers l’estomac glandulaire où se trouvent les sucs digestifs. Les fameux petits cailloux broient ensuite les aliments dans le gésier. La digestion se poursuit dans les intestins, et se termine par le cloaque (l’équivalent de notre anus) d’où sont expulsées les fientes.

 

Le cloaque

La poule est dotée d’un seul orifice à la fois pour les fientes, les œufs, et la reproduction. Avec cette particularité anatomique, on pourrait penser à tort que l’œuf sortirait souillé. Il n’en est rien, car au moment de la ponte le vagin se retourne comme un gant de manière à sortir l’œuf sans qu’il n’ait de contact avec les fientes. Les œufs pondus sont tout beaux tout propres ! Sauf en cas de mauvais temps car les plumes peuvent être couvertes de boue et salir les œufs fraîchement pondus.

 

En conclusion, la poule est avant tout un oiseau (orné d’une crête !). Sa capacité de vol limitée lui permet toutefois de se percher la nuit, et de fuir en cas de panique. Ses pattes sont parfaitement adaptées à de longues marches et au grattage intempestif du sol. Comme tous les oiseaux, son bec sert à de nombreuses tâches, et la digestion s’opère grâce à l’ingestion de petits cailloux. On peut dire que l’anatomie d’une poule est parfaitement adaptée à son mode de vie.

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4 thoughts on “Anatomie d’une poule : un oiseau qui reste au sol !”
  1. Encore un article bien construit! J’aime beaucoup et j’ai encore appris des choses sur mes poules. Je ne savais pas la particularité de leur cloaque, c’est très bien expliqué! Merci

  2. « Les poules, un oiseau qui reste au sol », que j’aimerais que ça soit vrai de vrai… Oui, c’est un oiseau un peu lourd, mais qui vole quand même pas mal. Mes poules, sauf à leur couper une aile pour les déséquilibrer, ce que je n’aime pas, volent pas mal ! elles se perchent dans les arbres, passent les clôtures de grillage de 1m50…et, se retrouvent dans le jardin.
    Je peux te dire que le jardin n’aime pas du tout ces gallinacées. Comme tu l’as écrit, elles ont « des pattes très puissantes » et elles aiment gratter. Certes, les limaces n’ont qu’à bien se tenir. Mais lorsque tu as de jolies petites plantes qui se retrouvent sur l’herbe, les racines à l’air, tu rigoles moins !
    Mais je me régale effectivement avec les œufs, alors, je vais chercher une méthode pour les garder dans leur parc (qui fait 2500m² pour une dizaine de voalille, faut quand même pas qu’elles se plaignent, il y a de l’herbe partout).
    Merci pour cette article et toute la série.

    1. Vos poules sont peut-être de petits gabarits car les miennes ne sont pas aussi douées pour voler. 10 poules dans 2500 m2 effectivement elles ne doivent manquer de rien ces chanceuses !

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