tête de poule

Vous avez l’impression que votre poule s’est enrhumée ? ATTENTION elle est peut-être atteinte du coryza ! Ne négligez pas cette maladie car l’issue peut être fatale si rien n’est fait. Voyons d’abord ce qu’est le coryza des poules, comment repérer les symptômes, quels sont les traitements, et enfin comment réduire le risque que vos poules tombent malades. C’est parti !

Qu’est-ce que le coryza des poules ?

bactérie

Chez les volailles le coryza se caractérise par une infection des voies respiratoires supérieures. Ce qui provoque une inflammation des muqueuses, un gonflement des tissus au niveau des voies respiratoires, et un écoulement de mucus au niveau du nez et des yeux. La maladie affecte les sinus et détruit les tissus nasaux en provoquant des difficultés respiratoires.

Il s’agit le plus souvent d’une maladie aigüe, mais elle peut être parfois chronique chez certaines poules qui ont des poussées récurrentes sur de longues périodes.

Le coryza est très contagieux ! Il se transmets très facilement d’une poule à l’autre par voie aérienne via des gouttelettes infectées, des aliments, de l’eau ou des particules de poussières de litière contaminées. Les oiseaux sauvages peuvent également transmettre la maladie. La période d’incubation est de 1 à 3 jours. Heureusement pour nous, la transmission du coryza de la poule à l’homme n’a jamais été observée.

Il existe en réalité 2 types de coryza :

  • Le coryza classique qui est bénin. C’est comme un rhume pour nous. Il apparait généralement à l’automne avec les premiers froids. Si votre poule est en bonne santé, elle guérira sans problème.
  • Le coryza infectieux est quant à lui plus rare mais plus difficile à soigner. Il est dû à une bactérie, Avibacterium paragallinarum de son nom scientifique. C’est une bactérie anaérobie, cela signifie qu’elle se développe uniquement dans des milieux peu ou pas oxygénés comme l’eau, la terre ou les excréments.

 

Comment repérer une poule atteinte du coryza ?

Pour le coryza classique les symptômes principaux sont des éternuements et des râles. Néanmoins la poule vaque à ses activités comme à l’ordinaire et ne change pas ses habitudes. Elle s’alimente normalement.

Les symptômes du coryza infectieux sont plus poussés :

  • écoulements épais au niveau des narines
  • yeux gonflés et larmoyants
  • conjonctivite
  • paupières collées et fermées
  • toux et éternuements
  • respiration laborieuse et bruyante bouche ouverte
  • secoue la tête pour dégager les voies respiratoires et les graines collées au visage

Ces symptômes doivent être pris au sérieux car l’état général de la poule peut vite se dégrader. Si elle reste prostrée et ne s’alimente plus il est important d’agir vite si vous voulez sauver votre poule ! En effet cette maladie peut mener jusqu’à la mort si elle n’est pas prise à temps.

Une fois que vous avez repéré une poule malade, il est conseillé de l’isoler des autres poules pour éviter de contaminer tout votre cheptel. Cependant, cela s’avère inutile dans la plupart des cas car lorsque vous vous en apercevrez toutes les poules seront déjà très probablement contaminées.

 

Quels traitements pour soigner le coryza ?

En cas de coryza classique, votre poule guérira spontanément au bout de quelques jours. Afin de l’aider à surmonter plus efficacement ce rhume, des traitements naturels peuvent être administrés comme :

  • Des infusions de thym. Le thym est un très bon anti-infectieux et anti-inflammatoire. De plus c’est un expectorant naturel. Il vous suffit de faire bouillir quelques branches 10 min, et de verser cette infusion dans l’abreuvoir à la place de l’eau.
  • De l’ail cru broyé. L’ail aide à renforcer les défenses immunitaires grâce à ses propriétés antibiotiques. De plus c’est un excellent vermifuge naturel. Vous hacherez finement un ou deux gousses d’ail et de les incorporerez dans leur eau de boisson.

En cas de coryza infectieux, une consultation chez un vétérinaire est fortement recommandée afin de confirmer le diagnostic et d’obtenir un traitement antibiotique. N’oubliez pas de demander à votre vétérinaire la durée de non consommation des œufs.

A noter : une fois que votre poule à été infectée, elle sera porteuse de la bactérie toute sa vie. Cela signifie qu’elle peut être sujette à des rechutes lors d’un stress par exemple, sans qu’elle ait été à nouveau en contact avec la bactérie dans l’environnement.

 

Réduire le risque de coryza chez vos poules

Nous l’avons vu plus haut, la bactérie responsable du coryza se développe principalement dans l’eau, la terre, et les excréments. De fait, un poulailler humide et sale est un milieu idéal à la prolifération de cette bactérie.

La surpopulation est également un facteur qui fait augmenter le risque de coryza. Trop de poules dans un petit espace provoque un stress. Et des poules stressées sont plus sujettes aux infections. De même, de trop nombreuses fientes dans le poulailler est source de prolifération bactérienne.

La conception du poulailler peut également être en cause. Des courants d’air peuvent être à l’origine du coryza classique. Tandis qu’une humidité importante à l’intérieur du poulailler favorise l’apparition du coryza infectieux.

==> Pour éviter ces facteurs de risques il est important de :

  • Protéger vos poules des courants d’air et intempéries à l’intérieur du poulailler. Vérifiez qu’il n’y ait pas d’infiltrations d’eau par le toit ou les murs.
  • Equiper votre poulailler d’aérations afin d’évacuer l’humidité de la nuit. Ces bouches d’aération doivent être placées sur la partie haute du poulailler de façon à ce que l’air ne soit pas dirigée sur vos poules pendant qu’elles dorment.
  • Changer la litière régulièrement. Les fientes sont source d’humidité et les bactéries se développent à l’intérieur.
  • Désinfecter le poulailler une à deux fois par an, avec un chalumeau par exemple.
  • Ne pas entasser trop de poules dans un poulailler trop petit.

N’oubliez pas de procéder à une période de quarantaine lorsque vous adoptez de nouvelles poules car les infections respiratoires sont très contagieuses.

 

En conclusion

Le coryza classique s’apparente à un simple rhume dû à un coup de froid. Les symptômes sont légers puisque la poule continue son activité comme à son habitude et se rétablie d’elle-même au bout de quelques jours.

Le coryza infectieux quant à lui est causé par une bactérie qui se développe dans des milieux humides et souillés. Les symptômes sont beaucoup plus sévères et l’infection peut conduire jusqu’au décès en particulier si la poule ne s’alimente plus. Dans ce cas, seul un traitement antibiotique prescrit par un vétérinaire pourra la soigner efficacement.

Un poulailler bien isolé mais suffisamment aéré, sec et propre, ainsi qu’un nombre de poules adapté réduira drastiquement les risques de coryza.

 

==> Si vous avez déjà été confronté au coryza des poules n’hésitez pas nous faire partager votre expérience en commentaire 😉

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4 thoughts on “Le coryza des poules : une maladie à prendre au sérieux !”
  1. Quel article! J’ai des poules mais jamais je n’aurai cru ça! Vraiment c’est impressionnant tout ce que j’apprend avec toi! Merci.
    Je serai vigilante!

  2. Bel article bien utile à un moment où beaucoup se lancent dans l’élevage de quelques poules.
    J’ai eu à faire au coryza avec mes poules. Là, ça n’a pas été trop grave. La recette de grand-mère était de donner de l’ail broyé avec des carottes rapées. Mes poules faisanes ont résisté. En revanche, j’avais un paon qui était très infecté et qui est mort malgré tous les soins, vétérinaire compris.
    Mes poules étaient en liberté ainsi que le paon.
    Merci pour cet article qui évitera sans doute à quelques un.e.s de pleurer comme je l’ai fait

    1. Bonjour Corinne,
      Je n’aurai jamais pensé leur faire manger des carottes râpées 😂 après tout si ça marche !
      Oh pauvre paon… Ça a du être bien triste. Vous avez décidément beaucoup d’animaux ! Vos chèvres n’attrapent pas froid elles aussi ?

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